7 mai 2009

"Reviens dimanche, peut-etre que ca marchera"



Dans Jerusalem, il y a des drapeaux jaunes et blancs partout, frappés de deux clés. Rings a bell? C'est le drapeau du Vatican.

Le pape arrive demain, et du coup la ville est complètement bloquée. Apparement le Shin-Bet préconise d'éviter la papomobile, jugée trop exposée, mais l'occasion photo est trop belle pour s'en priver...

Reveil aux aurores, donc. Deux conseils et trois minutes plus tard, commence mon premier jour de démarches administratives! La mission de la journée est d'obtenir la carte d'identité, ou "téoudat zéout", pour pouvoir poursuivre toutes les démarches, me régulariser avec l'armée, ouvrir un compte... Première étape, une visite au "Misrad Ha-Pnim", le ministère de l'interieur.

Premier essai à 7 heures. Je me fais jeter par une fonctionnaire butée qui n'accepte pas le certificat de judaicité (si, ca existe) délivré à Paris. Elle n'imagine pas qu'il existe un tribunal Bet-Din en France... Comme j'ai un zeste de diplomatie je me retiens de lui rappeller qu'avant meme d'imaginer avoir un État, les Juifs francais possédaient leurs tribunaux sous Napoléon! Bref, il lui faut un papier spécial de l'Agence Juive, et je panique...

À tort cependant car trois heures plus tard, je brave de nouveau la queue, mon certificat en main, et la note d'explication demandée avec! Mais, de nouveau, problème. Il faut attendre 8h que mon entrée apparaisse dans son système, je ne peux revenir que cet apres-midi. Peut-être.

Sans me décourager j'y retourne, l'ascenseur ne marche plus, c'est l'émeute en bas des escaliers. Je prète l'oreille et je découvre effarée que tout le batiment s'arrête, pour cause de panne informatique généralisée. Il faut revenir. Mais pas demain. Et aprés, c'est shabbat. "Dimanche, peut-etre que ca marchera". Peut-être.

Ah, ca y est, j'y suis. Je retrouve la douce ironie de cette administration désorganisée et pourtant redoutablement efficace à ses heures. Je reprends mes marques, je retrouve mon chemin dans la ville, les réflexes du bus, je retrouve la langue.

Je retrouve les copains aussi, le plus important, et le reste finira bien par se régler...

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