Le soufisme est un courant de l'Islam né en Irak qui attribue à chaque concept un aspect extérieur apparent et une réalité intérieure cachée. Le croyant s'élève vers un état d'"ivresse" spirituelle qui lui permette de d'accéder à cette connaissance cachée, parfois en recherchant une forme de transe par la danse. C'est le cas des derviches tourneurs, dont il existe une communauté au Caire.
Soutenus par une musique d'abord lancinante et très répétitive, le danseur tourne lentement puis très rapidement jusqu'à se perdre dans le rythme et le chant, déploie les bras, la main droite dirigée vers le ciel pour y "recueillir la grâce divine" et celle de gauche vers le sol pour l'y répandre.
On s'y rend avec Anne, qui bosse avec Pauline à l'UNIFEM (le fond de l'ONU pour la femme), et son colloc Louis-Charles, un étudiant en médecine à McGill venu travailler avec des réfugiés africains au Caire, qui sont maintenant les nouveaux voisins canadiens de Pauline et Raph. Contrairement aux images connues des communautés de derviches tourneurs turques, si les derviches cairotes commencent habillés de vêtements très simples en coton blanc, bientôt s'ajoutent des robes aux couleurs chamarrées, et nos yeux se perdent dans les illusions d'optiques colorées de leurs parures tournant dans une lumière bleutée...
1 commentaire:
superbes photos!
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