On sent le vendredi après-midi une effervescence particulière à Jerusalem. Les conducteurs s'agitent, les familles sortent du souk chargées de caisses de fruits et légumes. Les portes des jardins sont ouvertes, les familles font du pain, écoutent la musique qui peu à peu remplace les programmes sur la majorité des stations, appellent amis et proches, nettoient les maisons...
Et puis vient le calme qui doucement descend sur la ville. Le soir tombe. On croise des familles en blanc qui se rendent entre voisins à la synagogue du coin, ou chez des amis pour le repas. Le traffic s'arrête peu à peu, et des barrières sont déployées sur les routes dans les quartiers religieux.
Dès le samedi matin, les gamins déambulent en bandes dans les rues, les ados rejoignent leur mouvement de jeunesse ou se regroupent dans les parcs, souvent envahis par des familles qui s'en vont faire la sieste lorsque la chaleur devient trop étouffante. On parle, on se repose, on dort. Les promenades de Jerusalem, notamment la fameuse "Tayelet" et sa vue imprenable sur la vieille ville, se remplissent de poussettes et de cerfs volants.
Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche, et c'est pourtant une vraie leçon de géopolitique qui se déploie sous nos yeux. Des bords de l'Ouest, nous voyons les quartiers Est et, pas aussi loin qu'on ne la voudrait, la barrière de sécurité, qui longe ici les villages arabes aux abords de Jérusalem...
Et puis finalement arrive la nuit, et shabbat "sort" comme le disent les Israéliens. Les cafés de nouveau se remplissent, les terrasses des restaurants sont prises d'assaut, les klaxons envahissent les rues. L'été arrive à Jerusalem. On nous sert des boissons très froides, pleines de glaçons, mais les serviettes sont chauffées. On reste frileux, les nuits sont fraiches.
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